Les lenteurs de la justice : un mal pour un bien ?

Les lenteurs de la justice : un mal pour un bien ?

Avec son manque de prévisibilité et ses coûts, le temps pris pour trancher un litige constituent les maux de tout système de justice.

Alors que la prise de décisions s’accélère et que les moyens de communication appellent de l’immédiateté, comment expliquer le temps pris pour obtenir la solution à un litige ?

La paupérisation de l’organisation judiciaire et la volonté de réduire l’accès au juge pour réduire les dépenses publiques n’expliquent que pour partie, ces délais.

Ces délais se justifient aussi, par l’intérêt de chacun à des manœuvres dilatoires pour que son adversaire soit amené à négocier ou à déposer le bilan.

En fait et pour répondre au besoin de justice, l’organisation juridique doit pouvoir fournir des solutions rapides et provisoires en cas d’urgence et, à terme, un règlement dépassionné et plus complet du litige.

Le temps du créancier est celui de l’urgence, le besoin d’être payé ou qu’un aménagement provisoire lui permette d’avancer.

Le temps peut être, aussi, un facteur de maturation du litige, il permet le deuil de la relation, l’apaisement, le recul et, finalement, une solution durable.

Sur le papier, cette organisation existe.

Toutefois, la perception est celle, le plus souvent, de délais subis.

Ces délais peuvent parfois être maîtrisés.

Quoiqu’il en soit et si le litige s’y prête, notamment parce que le rapport de force est équilibré, le recours à un mode alternatif de règlement des litiges (processus collaboratif, médiation) permet de convenir d’un délai pour trouver un accord.